Robin WILLIAMS et l'animation sont nés l'un pour l'autre, et ils
se rencontrent finalement dans "Aladdin". L'extraordinaire rapidité
d'expression et d'invention comique de Williams ne pouvait réellement
s'exprimer à travers des personnages en chair et en os. Sa capacité
à se fondre dans des caractères très différents à toute allure
est stupéfiante et unique. Dans "Aladdin", il est enfin libre,
et joue le génie qui jouit de l'entière liberté de prendre toute
les formes imaginables, de devenir instantanément quelqu'un ou
quelque chose.
Le génie est la plus belle trouvaille du film, qui se révèle superbe
au niveau de l'animation, s'inscrivant dans la lignée de "The
Little Mermaid" et de "Beauty and the Beast". Par rapport aux
deux chefs d'oeuvre précités, "Aladdin" pêche un peu dans sa profondeur
scénaristique : on ne retrouve pas la profondeur des sentiments
entre la Belle et la Bête avec Aladdin |
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et Jasmine. Le couple est romantique certes, attachant, mais trop
parfait. Les animateurs ont dessiné des personnages de rêve qui
ne prennent pas la dimension humaine de ceux de "Beauty and the
Beast".
Presque tous les meilleurs moments du films nous sont apportés
par le génie et les personnages dits "secondaires", comme le rondouillard
et naïf sultan, l'irascible et diabolique perroquet Iago, Abu
le singe voleur et sympa et l'extraordinaire tapis volant. Ce
dernier possède une complète personnalité, sauvant de nombreuses
fois le héros par sa vitesse et son amitié.
C'est avec le génie que le show commence et s'instal |